samedi 30 avril 2016

Pushkar

Pushkar sera pour moi la première ville depuis mon arrivée dans laquelle je vais trouver un peu de calme. Je loge dans un petit hôtel un peu à l'écart mais qui me permet d'atteindre le centre à pied. D'ailleurs il n'y a pas de voitures à Pushkar, au mieux quelques motos qui vous rasent, mieux vaut ne pas tituber à ce moment là.


Cette petite ville est construite autour de son lac sacré, sur fond de collines très sèches. Deux de ces collines accueillent chacune un temple.


C'est un haut lieu de pèlerinage au Radjastan, et bon nombre d'hindous viennent se laver de leur pêcher chaque soir.




En me baladant dans le centre je peux visiter quelques temples. Chaque fois c'est un peu la même histoire, un billet pour laisser les chaussures à l'entrée, un billet pour laisser l'appareil photo, et enfin, un soit-disant guide qui pousse à la donation, un billet pour chaque membre de la famille. Bien sûr il y a des urnes de donation partout mais lui certifie que dans sa poche c'est plus efficace. Bon, au final je fais une donation mais directement dans l'urne et juste devant son nez...désolé. En tout cas ça vaut le détour, ces temples sont imprégnés de spiritualité, on peut le ressentir.



Au bord du lac c'est un peu la même chose, le discours est bien rodé, d'abord ils proposent des fleurs qui serviront à porter bonheur une fois déposées dans le lac, puis des bracelets, etc. Heureusement je suis bien avisé donc je ne tombe pas dans le panneau...mais alors ce groupe d'américains !! Je les ai vu arriver avec leurs colliers à fleurs, ils se sont jetés droit dans la gueule du loup, et avec le sourire. Au moins pendant ce temps on m'a laissé tranquille.

Dans les rues c'est l'ambiance Baba qui règne. Je croise quelques occidentaux pieds nus, dreadlocks et sourire béât affiché. Au moins ils ont l'air heureux.




A 3km à l'extérieur de la ville, on peut accéder au pied d'une des collines accueillant un temple. Un petit téléphérique permet d'y monter mais il n'est pas opérationnel en ce moment. Ce sera donc à pied. La montée se fait en moins d'une demie heure (par contre il faut prévoir un jerricane d'eau parce que ça tape).



D'en haut la vue est complètement dégagée.


Pushkar m'aura laissé une bonne impression. Le calme et la sérénite qui se dégagent du lieu m'ont permis de rentrer un peu plus dans ce voyage et de mieux comprendre la façon dont les gens fonctionnent. Les rituels et les prières prennent une place toute particulière, spécialement ici.

mercredi 27 avril 2016

Jaipur

Jaipur est surnommée la ville Rose car les façades de la vieille ville sont de cette couleur. C’est la capitale du Rajasthan. La ville renferme plusieurs bazars et quelques palais, et surtout elle est dominée par le Fort d’Amber, un immense édifice encerclé par un mur digne de la muraille de Chine.

Justement je commence par visiter le fort. Amber fut à un moment la capitale du Rajasthan de part sa position géographique stratégique. L’entrée se fait par une grande cour très militaire.



Le site est divisé en 3 niveaux. Au 2e niveau on trouve une autre esplanade mais qui cette fois accueille un jardin parfaitement entretenu, qui dénote avec le côté strict du niveau précédent.



Le 3e niveau que l’on atteint par un minuscule escalier et une succession de pièces et de couloirs qui se ressemblent tous, avec au centre une autre cour. C’est très intéressant, la vue est imprenable...mais c’est un vrai labyrinthe !




Du coup, à force de marcher pour être sur de ne rien louper je finis par ne plus trouver l’escalier par lequel je suis monté. C’est immense et je commence à tourner en rond. Je croise le regard de touristes qui se trouvent au niveau d’en-dessous, ils me sourient, je leur souris également pour ne pas perdre la face, mais en réalité ça ne me fait pas rire et ça commence à cogner sévèrement. Après m’être mis en boule dans un coin je finis par trouver un tout petit panneau indiquant la sortie sur lequel est écrit « Exit ». Cette histoire est véridique (sauf peut-être la partie ou je me mets en boule).

Pour redescendre du fort jusque dans le bas de la vallée, certains (de peau très blanche et dont les sandales laissent apparaître des chaussettes de sport) préfèrent redescendre à dos d’éléphant...pourquoi pas, si ça peut replonger dans l’ambiance de l’époque. Personnellement je choisis la voie classique, à pieds.




Après le fort, direction le centre de la vielle ville pour visiter le City Palace qui est en fait un musée. Les couleurs sont magnifiques et l’architecture très particulière. Je commence à trouver un peu d’authenticité.





Je continue ma visite de la ville en passant devant le Palais des Vents (Hawa Mahal).


Puis devant l'Albert Hall Museum.



Avant de m’engouffrer dans les deux principaux bazars (Johari et Chand Pol).





Dans les bazars on trouve de tout, globalement ça sent soit les épices, soit les ordures...je ne sais pas lequel reste le plus longtemps dans le nez.



Le soir je sors pour m’imprégner de l’ambiance. C’est très vivant, les klaxons sont toujours omniprésents comme dans beaucoup de pays d’Asie et la pollution se fait bien sentir. Encore une fois on me regarde beaucoup et on m’interpelle assez souvent mais ça n’est pas bien méchant. Ici, traverser la route relève de l’expérience...ou de la loterie.


mardi 26 avril 2016

Agra

Après un peu de sommeil le matin (nécessaire après mon périple de la nuit), me voilà prêt pour rejoindre la première étape tant attendue : le Taj Mahal.

Je prends un guide pour ne rien rater des subtilités de cet incroyable monument dont les matériaux viennent d'un peu partout dans le Monde (même la Belgique), et je ne regrette pas de l'avoir fait. Plus de 1'000 éléphants ont été necessaires pour transporter le marbre, 20'000 ouvriers et 22 ans de chantier. L'empereur ayant entrepris la construction par amour pour sa femme décédée devra observer la fin du chantier depuis sa prison dorée du Fort d'Agra (après un renversement initié par son fils). Aujourd'hui les deux époux reposent au centre du Taj Mahal, et ce dernier, figurant comme un symbole de l'amour, fait maintenant partie des 7 merveilles du Monde.

Bien sûr je ne suis pas prévenu que les sacs sont interdits, moi qui ai choisi de rester près de mon iPad, mon apareil photo, mon iPhone, mon porte-monnaie, ma bouteille d'eau, etc. Mon guide, certainement poussé par la pitié me propose de confier mes affaires à un parfait inconnu, celui-ci me les rendant bien entendu à la fin de la visite. C'est très vexant...j'ai donc une tête d'imbécile. C'est donc comme un porte manteau avec les poches pleines que je vais faire la visite (le sac vide ayant été laissé à l'entrée).

L'entrée dans l'enceinte se fait par un grand portail dont je ne décrirai pas l'histoire, parce que c'est un indien qui me l'a expliqué en anglais.



Puis nous arrivons directement sur cette longue enfilade donnant sur le Taj Mahal. Je suis scotché, c'est immense, c'est très blanc, c'est majesteux, incroyable ! Les quatre minarets, purement décoratifs, sont légèrement penchés vers l'extérieur afin de ne pas tomber sur le dôme en cas de tremblement de terre. Trois d'entre eux sont actuellement en rénovation.




Plus on avance, plus il est gros (et en même temps c'est assez logique), c'est impressionnant !



Comme me l'a proposé mon guide j'aurais pu faire cette photo :



Mais j'ai préféré ne pas la faire parce que c'est totalement ridicule...ça n'a aucun sens.



L'intérieur n'a pas grand intérêt, c'est minuscule, on peut voir les deux tombeaux au centre à travers des paroies en marbres. Un employé du site nous siffle pour nous faire avancer...c'est la détente. Je finis par ressortir, content d'avoir enfin vu ce monument qui vaut vraiment le détour...ça y est, mon voyage est lancé.


Le lendemain, cap sur le Fort d'Agra...


Le Fort d’Agra n’a pas toujours été un fort puisqu’il fut transformé en Palais par la suite. Les différents souverains y ayant séjourné ont tous apportés leur touche personnelle. L’empereur à l’origine de la construction du Taj Mahal y a même été enfermé par son fils. Il a dû observer la fin des travaux depuis le Fort, voici ce qu’il voyait :



Avant son emprisonnement, l’empereur Shah Jahan avait pour projet de construire une réplique parfaite du Taj Mahal en marbre noir, de l’autre côté de la rive de la Yamuna, et qui lui aurait servi de tombeau. Les fondations débuteront mais la première pierre ne sera jamais posée.



A l’intérieur, de grands espaces qui accueillent des jardins et des bassins, le Center Park de l’époque...




...à certains endroits des tombeaux qui nous rappellent que ce n’est pas ici qu’on fera du toboggan.



Le soir je tente de me promener un peu dans les rues à la découverte de cette ville normalement chargée d’histoire. Malheureusement je ne me sens pas à l’aise, les gens me regardent beaucoup, ça cri, ça cours, ça klaxonne dans tous les sens, on roule à gauche en Inde mais ici il n’y a pas de règle, on sent bien la pollution, bref, je ne trouve pas cette authenticité que je suis venu chercher. Peut-être que ma prochaine étape à Jaipur sera plus fructueuse.

Arrivée

Après une dizaine d'heures de voyage, me voilà à New Delhi...ou en tout cas son aéroport, il est 00h04. L'heure est importante car au moment de passer la douane, le douanier me fait savoir que mon visa n'est plus valable...pour 4 minutes (mon avion ayant 30 min de retard). Finalement au bout d'une discussion lunaire je passe la douane.

Je prends un taxi "officiel" pour rejoindre mon hôtel réservé avant de venir. Malheureusement des émeutes étudiantes ont éclaté et la police barre l'accès au centre ville. Après un bref coup de fil à mon hôtel pour vérifier j'apprends que je ne pourrai pas passer la nuit à Dehli. Ça commence fort.

Pour faire rapide, je suis passé par deux bureaux qui ont essayé de me vendre des solutions à des prix plus élevés qu'en France. Au final, je trouve une alternative et prends la route d'Agra ou le Taj Mahal m'attends...il est 7h du matin à mon arrivée.

C'est parti !

Bon, je me lance. Moi qui ne suis pas forcément le plus connecté sur les réseaux sociaux, me voilà à maintenir un blog à la force d'un iPad, et ce pendant près de 7 mois...c’est finalement peut-être ça mon plus gros challenge.

Le but de ce blog n'est pas d'en faire un guide, n'y même de donner des conseils, c'est juste un moyen pour moi de donner des nouvelles à ceux qui veulent savoir ce que je deviens, et qui sait, peut-être contribuer un peu à vous sortir de votre quotidien.