samedi 5 novembre 2016

Rapa Nui

L'Ile de Pâques, ou Rapa Nui en polynésien, l'île la plus isolée du Monde, en plein milieu du Pacifique, et sûrement l'endroit le plus mystérieux. En mettant les pieds ici je mets les pieds au Chili à qui appartient l'île. Il existe beaucoup de théories sur l'histoire de son peuple, mais aucune ne semble sûre à 100%. Les plus crédibles sont probablement les maladies, l'esclavagisme par les colons, et surtout la consommation de toutes les ressources de cette petite île, notamment le bois, nécessaire à la construction et au déplacement des fameux Moaïs, ces géants de pierre. Je vais essayer, en parcourant l'île, et en me documentant, d'en savoir un peu plus sur tout ça.

Je vais rester cinq jours ici, dont quatre que je vais partager avec Laura et Lucas rencontrés à Huahine quelques jours plus tôt. Le premier soir, en arrivant, nous partons voir un spectacle polynésien. Pour s'y rendre nous prenons une voiture avec un groupe, et oui c'est quand même à dix minutes de marche...on aurait pu penser que sur une si petite île il faudrait limiter la consommation mais ça ne semble pas du tout être le cas. On est parfaitement placé dans la salle, les danseurs font leur entrée.



Ce qui marque tout de suite c'est l'énergie dégagée, ils sont à fond, ils ont tous le sourire et ils chantent en même temps qu'ils dansent...j'adore ! Bon par contre je tire mon chapeau aux danseurs pour assumer le port du string, le même que celui qu'on vous impose pour un massage, sauf que là c'est devant tout le monde.


On a même droit au Haka (en string), toujours aussi galvanisant :



Un superbe spectacle qui se termine par des danses avec des spectateurs choisis au hasard, c'est un peu comme en classe lorsqu'on craint de se faire interroger, on trouve toujours un truc à chercher au fond de son sac ou un lacet à refaire. Personnellement j'ai opté pour la technique du "Qu'est-ce qui se passe derrière ?".

Le lendemain nous partons à cheval pour l'ascension du Mont Terevaka à seulement 500m d'altitude. J'aurai la chance de monter Chulo.


Au départ nous sommes un groupe de sept personnes, plus deux guides. Très vite nous nous retrouvons juste tous les trois avec un seul guide, laissant le reste du groupe plus loin derrière. C'était parfait car du coup nous étions libres, nous avons pu aller à notre rythme en alternant du pas, du trop et des petits galops.




Ce sont de petits chevaux donc c'est assez rassurant. La dernière fois que je suis monté c'était sur de grands chevaux, le premier s'était débarrassé de moi en fonçant sur une branche horizontale à ma hauteur (comme dans les films) au bout d'une minute, le second, dix minutes plus tard, m'a éjecté sur un poteau en bois, un excellent souvenir.

A noter que ce jour là j'ai voulu lancer la mode du bermuda/chaps, je verrai en rentrant si ça a pris, mais je suis confiant car c'est quand même stylé :


Nous faisons une pause au sommet, c'est magnifique.


D'ici on voit absolument toute l'île, à 360 degrés c'est l'horizon sur l'océan, pas une terre, pas un bateau, le seul autre moyen d'avoir cette vue serait de prendre un bateau et d'aller au large. D'ailleurs cette vue est finalement écrasante, on ne distingue pas les distances, on a l'impression d'avoir un mur bleu en face de nous, c'est ce que nous avons décidé d'appeler "l'effet papier-peint" (un peu comme dans The Truman Show).


Au loin on aperçoit des sportifs en pirogue à balancier (typique de la Polynésie) qui s'entraînent à la rame :


Et c'est maintenant l'heure de redescendre, nous emprunterons un chemin différent, passant par LA seule forêt de l'île.



Le jour suivant nous louons une voiture à quatre cette fois, nous embarquons un italien qui partageait mon dortoir. Nous n'avons jamais pu retenir son prénom, quelque chose proche de Jamie mais à l'italienne (c'est à dire en ajoutant des gestes). Nous partons pour le "Grand Tour", à savoir le tour de l'île sur environ 70km. Et nous commençons par la pointe Sud et le volcan Rano Kau, bouché et rempli d'eau.


Juste à côté, nous visitons l'ancien village de Orongo qui était aussi un lieu de culte pour les Haumaka, l'ancien peuple de l'île.


En voyant la façon dont ces pierres sont empilées je ne peux m'empêcher de penser à la civilisation Inca. En effet, les constructions de la Vallée Sacrée au Pérou, ou encore du Machu Picchu sont exactement faites de la même manière, c'est troublant.


Il existe une légende qui raconte que le roi Inca Tupa et son entourage seraient arrivés à bord de radeaux à voile apportant l'orfèvrerie, la céramique et le textile. Les Moaïs les plus récents font effectivement penser au physique des Incas, nez effilé, lèvre mince, menton proéminent. Mais encore une fois, rien n'est sûr, et nous n'en saurons probablement jamais plus.

Nous poursuivons notre route en suivant la côte sud-est. Chaque fois nous observons la même chose, à savoir des Moaïs couchés, tombés vers l'avant.


Nous en avons vu énormément dans cette configuration. A priori ceux que nous voyons debout ont en fait été relevés. Ceci serait le résultat de plusieurs facteurs, encore une fois sans certitude. D'abord la zone est très sismique, cela aurait pu suffire à les faire tomber. D'autre part des tsunamis ont pu également les pousser vers l'avant puisque tous les Moaïs tournent le dos à la mer. Et enfin, il pourrait s'agir de la conséquence de guerres de clans car ceci est sûr, il y avait sur l'île de nombreux clans qui se faisaient concurrence, et d'ailleurs, la construction des Moaïs toujours plus grands pourrait être le resultat d'une course à la sculpture la plus imposante.

À quelques mètres nous retrouvons les chapeaux, les Pu-Kao, qui ont dû rouler en tombant. Tous en avaient un, ils sont faits d'une pierre de lave rougeâtre plus légère.


En se promenant un peu autour on se rend compte que la nature est quand même belle ici :


Un autre Moaï bien abîmé par le temps :


Puis nous arrivons sur LE site immanquable, Rano Raraku, la fabrique des Moaïs.


On compte plus de 800 Moaïs sur toute l'île, ils pèsent en moyenne 14 tonnes, le plus lourd faisant 80 tonnes. Ils seraient âgés de 1250 à 1500 ans. C'est très curieux on dirait que tout a été laissé en plan dans la panique. Certains ont même été seulement commencés :



Et voici les plus célèbres :




Ces Moaïs ont en fait un corps enterré. Les tailleurs les faisaient glisser dans un demi trou à flan de montagne pour les redresser. Le temps est passé et les trous se sont bouchés, dissimulant les corps et ne laissant apparaître que les têtes. Certains ne font presque plus surface, ce qui laisse imaginer que de nombreux autres sont à découvrir sous la terre.



Il est possible de passer derrière cette carrière jusqu'au cratère du volcan :


Même ici il y a des Moaïs à l'abandon, pourtant, les déplacer depuis ici jusqu'au bord de la mer paraît totalement insurmontable.

De là où nous sommes nous voyons le second site le plus célèbre, Tongariki :


Et c'est justement là que nous nous rendons. Quinze Moaïs alignés. C'est l'image que nous nous faisons de l'île avant de venir. Ces statues sont impresssionantes.


La question qui nous vient à l'esprit est : "Comment ont-ils fait pour déplacer ces gigantesques statues jusqu'ici ?". Là encore de nombreuses théories existent. Peut-être les ont-ils fait rouler sur des rondins de bois, ou peut-être que la théorie des "Moaïs marcheurs" est vraie. Cette théorie s'appuie sur un déplacement des statues par des balancements de gauche à droite et d'avant en arrière, leur permettant d'avancer et donnant l'impression que les géants marchent d'eux-mêmes jusqu'à leur socle.




Sur certains sites il est possible d'observer des petroglyphes représentant soit des scènes, soit des animaux telle que la tortue ou encore des poissons. Même avec les dessins et les explications c'est parfois compliqué de trouver les représentations. L'une d'entre elles représenterait l'Homme Oiseau, ce dernier pourrait être le symbole d'une nouvelle religion qui aurait poussé les habitants à laisser tomber la construction des Moaïs.


Puis notre petite équipe arrive sur la côte Nord.


Et c'est là que nous trouvons la première plage, bien cachée, celle de Ovahe :


Je n'aurais jamais cru trouver une telle plage sur l'Ile de Pâques, et pourtant, un peu plus loin nous en trouvons une plus grande, également beaucoup plus fréquentée, celle de Anakena :


Et en bonus, des Moaïs tournent le dos à la plage :


On en profite pour se baigner mais franchement l'eau n'est pas chaude. On est toujours en Polynésie mais la température ne semble pas être au courant.

Le soir nous filons sur Tahai, proche du centre-ville pour voir le coucher de Soleil avant de nous faire un bon resto.


Nous profitons d'avoir encore la voiture pour, le lendemain, retourner sur le site de Tongariki observer cette fois le lever de Soleil :



Le moment est magique, enfin si on exclu le gars qui se met debout, les mains sur les hanches devant les Moaïs, alors que tout le monde tente de prendre une belle photo.


De plus, sur l'île il y a des chevaux "sauvages" absolument partout donc je ne résiste pas à faire cette belle photo :


Vu que nous avons déjà bien parcouru l'île et que nous nous sommes levés tôt, le reste de la journée sera assez tranquille. Nous enfilons les maillots pour aller nager avec une énorme tortue que nous avons vu la veille, en plein centre-ville :


Bon elle n'est plus vraiment sauvage, elle attend qu'on aille lui chercher les algues qu'elle ne peut pas atteindre pour lui mettre devant le bec...attention les doigts ! Un gamin, apparement très habitué, ne la lâchait pas, on a eu du mal à s'en défaire pour prendre la photo, j'étais à deux doigts de lui dire : "Lacha la tortugua, por favor" mais je me suis laissé envahir par le doute sur la formulation.

Il nous reste ensuite une bonne partie de l'après-midi. Cela fait deux jours que l'on voit les vagues déferler et des surfers et bodyboarders se régaler...alors pourquoi pas nous ?


Encore une autre chose que je n'aurais pas imaginé faire ici, et sortir de nouveau ma combinaison n'était pas non plus au programme. On s'est bien marré, même si se faire une place parmi les locaux n'a pas toujours été facile. Ça m'a rappelé l'Australie.


Le lendemain je quitte Lucas et Laura qui doivent prendre leur avion pour Santiago. J'en profite pour faire le "Petit Tour" annoncé en 6h de marche depuis la ville d'Hanga Roa (la capitale). Je repasse devant le port :


Et je vois au loin que les surfers sont toujours là :


 Je commence donc par Tahai que nous avons déjà vu plusieurs fois, notamment pour le coucher de Soleil (j'y retournerai d'ailleurs le soir-même).



(Photo prise le premier jour)

Un Moaï a été reconstitué. C'est bien un vrai mais son chapeau a été reposé, et ses yeux refixés. Et en effet, les statues telles qu'on les imagine, comme celles de la fabrique, recevaient ensuite leurs yeux, du corail blanc et du tuf volcanique.


Je continue mon tour en remontant la côte Ouest, ce qui m'amène à des tunnels de lave solidifiée.


Les premiers ont une vue magnifique sur la mer.


Les seconds, beaucoup plus loin, sont un peu plus dans les terres et abritent des lieux de cérémonie.


Je découvre finalement qu'il y en a plein d'autre, dont un que je traverse sur environ 500m, avec le flash de mon iPhone en guise de torche. J'ai fait le test de l'éteindre au milieu de la grotte, il faisait nuit noire, aucune lumière extérieure ne passe. Et pour ressortir de là c'est très compliqué.



Puis j'arrive sur le site de Akivi dont les Moaïs ont la particularité de regarder vers la mer, ce sont les seuls de l'île. Ils sont également plus petits et seraient plus vieux que ceux de Tongariki, qui, eux, sont immenses.



A ce moment là c'est le milieu de la matinée et j'ai fait la plus grosse partie du chemin, le retour pouvant se faire facilement en stop. Je décide donc de retourner au sommet du Mont Terevaka dont j'avais apprécié la vue. Et c'est à ce moment précis que la journée a tournée. J'atteins le sommet par une très longue marche en faisant une pause pique-nique avec une superbe vue, et à ce moment là j'ai déjà parcouru une bonne dizaine de kilomètres à pieds depuis la ville.



Je passe un long moment là-haut car j'ai le temps et c'est quand même très beau. D'ailleurs j'ai tellement le temps que ça me donne l'occasion de réfléchir, et de me rappeler que j'avais quand même beaucoup aimé les sites de Rano Raraku (la fabrique) et Tongariki à côté. De là où je suis je les vois au loin (très très loin), il est 14h et le Soleil se couche vers 20h30 donc je suis large si je veux y aller. Par contre c'est encore à une dizaine de kilomètres et surtout, il n'y a pas de chemin du tout depuis ici...donc forcément j'y vais. Une fois là-bas je rentrerai en stop.


Et c'est parti, je pars donc pour traverser l'île depuis le Nord jusqu'à l'Est. Et comme il n'y a pas de chemin ça me donne l'impression d'être le premier à le faire, ce qui n'est probablement pas le cas...quoique.

Je descends une première colline, et je vois une buse qui tourne au-dessus de moi, comme elles le font souvent. Le problème c'est qu'elle tourne de plus en plus bas, jusqu'à me frôler la tête. C'est bien mignon mais c'est pas très drôle. Je réalise que cette buse essaie maintenant de me faire fuir, je dois être sur son territoire. Non mais je rêve, un truc dix fois plus petit que moi qui veut me faire déguerpir, je ne vais pas me laisser faire...bon en fait elle commence vraiment à m'attaquer donc je cours pour sortir de cette zone. Ça ne m'était encore jamais arrivé.


Je continue mon chemin en essayant d'oublier ce moment un peu humiliant. Attention les chevilles, c'est volcanique ici et il y a des pierres partout. Encore une fois, il n'y a pas de chemin et j'adore cette ambiance, j'ai l'impression d'être complètement libre d'aller où je veux. Je dois maintenant traverser la forêt. Ça n'est pas très dense donc ça ne pose aucun problème.


En sortant je vois que je me rapproche relativement vite de mon but car pour le moment ça descend. Régulièrement je croise des chevaux qui semblent sauvages. Parfois il y a des barrières un peu laissées à l'abandon, censées retenir les vaches. Et toujours ces pierres volcaniques un peu partout.


Il fait très très chaud, heureusement j'ai de l'eau, de la crème solaire et une casquette anti-buse. Le Soleil me tape dessus presque verticalement, enfin sauf lorsque je vois passer une ombre devant moi. Puis je la vois une seconde fois, ça attire mon attention. Je me sens épié. Je regarde au-dessus...une nouvelle buse m'a pris en chasse ! Et cette fois celle-ci pique carrément droit sur moi ! J'ai très vite compris sa technique, elle se met entre le Soleil et moi comme ça je suis aveuglé et je ne peux pas la voir venir (mais qui a pu lui apprendre ça ?). Je me croirais dans le film d'Hitchcock. Elle pique en me rasant la tête avec son petit cri à vous glacer le sang, puis elle change de direction au dernier moment...oui mais jusqu'à quand ? Elle est hyper agressive, du coup je mets mon sac-à-dos au-dessus de ma tête (si si) pour éviter de me prendre ses griffes. Ça commence à devenir vraiment chaud, je suis obligé de courir (pour rappel je porte un sac-à-dos à bout de bras au-dessus de ma tête pendant ma course). J'imagine la personne qui me voit de loin, heureusement que c'est désertique ici. En accélérant la scène ça ferait un bon Benny Hill. Je trouve finalement refuge sous ces arbres...


...qui se trouvent en fait être leur maison ! Le Jean-Claude Duss qui sommeillait en moi vient de se réveiller. Maintenant elles sont trois et franchement je ne m'en sors pas du tout. Je ne peux pas les suivre du regard toutes en même temps, du coup j'adopte la technique du "je ne sais pas quoi faire donc je cours". Je remets mon sac au-dessus de ma tête et je cours sans regarder derrière, je les entends juste au-dessus de moi c'est flippant. Le cumul de la panique, la peur et l'adrénaline me pousse même à lâcher un petit : "Mais lâchez moi je me casse"...je viens quand même de parler à des buses. Elles finissent par me lâcher, et là on n'imagine pas le bonheur que cela procure de les voir repartir. Et heureusement car je commence à être à bout de souffle. Voilà une petite photo de cette racaille :


A un moment au milieu de nulle part je retrouve un semblant de chemin le long d'une barrière...


...mais pour une très courte durée, je retourne très vite dans de la grande prairie où je tombe sur ça :


Alors là, je me trouve en plein terrain miné, des os partout, et forcément en levant la tête, je vois un véritable clan de buses. Cette fois je sens que ça va être compliqué, mais je suis prêt à me battre, seul contre une horde de buses, un combat homérique se prépare...

...bon en fait il ne se passera rien du tout. Un peu plus loin un cadavre de vache les attire plus que moi, mais je ne traine pas trop, on dirait que la chance a tourné. Au final je me ferai encore poursuivre au moins trois ou quatre fois de plus, chaque fois j'ai dû courir avec mon sac sur la tête...ce jour là j'ai eu la confirmation que le ridicule ne tuait pas. Avant d'atteindre le point final, je traverse encore d'énormes herbes dans lesquelles j'entends des essaims de mouches, puis un peu plus loin quelques petites ronces. J'arrive finalement sur le site de Rano Raraku où je retrouve des touristes normaux venus en voiture. Je m'insère dans le flux comme si de rien était. En me croisant ces gens ne savent pas par quoi je suis passé pour en arriver là, cela rend ma visite encore plus belle.


Bien sûr j'avais déjà vu ce site, mais j'avais vraiment beaucoup aimé et avec la lumière de fin de journée c'est encore plus beau.




Pour le retour je fais du stop pendant environ une demie-seconde puisque la première voiture que je vois m'emmène. Une grand-mère et sa petite fille, qui conduit, toutes deux chiliennes. Elles ont été adorables, par contre la grand-mère semblait ne pas avoir parlé Anglais depuis longtemps donc elle a voulu en profiter. Elle m'a chopé la jambe et ne l'a plus lâchée. Le problème c'est qu'avec son accent et son âge, je comprends un mot sur deux, et encore. C'est donc un peu gênant car je ne peux pas non plus sourire bêtement sans me faire gauler par sa petite fille qui voit bien qu'on ne comprend rien. Le moment était un peu gênant...et long. En tout cas elles m'ont ramené à bon port et j'ai pu aller me remettre de mes émotions devant un beau coucher de Soleil. Là-bas je retrouve Arnaud de mon auberge qui me dit avoir également été agressé par des buses en s'éloignant un peu des chemins.

Mon passage ici a été une grande expérience pour plein de raisons. Voir ces Moaïs était extraordinaire étant donné l'idée que je m'en faisait depuis longtemps. La mixité de la population à la fois Polynésienne et Chilienne est intrigante. Cependant j'ai regretté que finalement rien ne soit expliqué sur les mystères de l'île. En effet il y a bien un musée mais qui traite des relations sociales au sein de la population durant son histoire, et non pas des choses inexpliquées. J'ai donc trouvé mes réponses essentiellement dans les guides ou sur Internet...dommage. J'ai été surpris de pouvoir me baigner et faire du bodyboard, il est également possible de faire de la plongée sous-marine mais il semble que ce ne soit pas un excellent spot. Si on retire les Moaïs et leur histoire, l'île en elle-même n'a rien d'extraordinaire puisqu'il s'agit d'un petit bout de terre volcanique perdu au milieu de l'océan, rien de luxuriant ni de paysages grandioses. Cela reste néanmoins selon moi un passage immanquable à ajouter à un autre voyage...mais lequel, car la première terre est à presque 4'000km.

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