vendredi 8 juillet 2016

Paksé - Champassak

Après avoir rapidement quitté Vang Vieng j'ai pris la direction du sud. Une petite journée à Vientiane la capitale où il n'y a pas grand chose à voir, puis je prends un bus de nuit pour Paksé à plusieurs centaines de kilomètres au sud.

Au départ de ce bus nous ne sommes que très peu d'occidentaux, deux américaines, un couple de hollandais...et...le boulet ! Un cinquantenaire australien ventripotent tout droit sorti de Crocodile Dundee. Short et T-shirt sans manches laissant bien respirer les aisselles si vous voyez ce que je veux dire. Le type avait un accent hyper vulgaire, on aurait dit qu'il le faisait exprès, avec un rire bien gras et bien fort. Il arrivait tout juste de Vang Vieng justement où il avait passé quatre jours à picoler en descendant la rivière assis sur une bouée, merveilleux. Il a saoulé tout le monde à parler de lui et de ce qu'il a vu et fait dans sa vie...un bavard !! Et je l'ai trouvé particulièrement condescendant avec les locaux. Pendant que l'on attendait le départ du bus, les deux américaines et le couple hollandais ont réussi à s'isoler un peu, évidemment le seul qui restait tout seul...c'est moi. Il s'est collé à moi avec sa bière à la main, comme du plancton à une baleine, il n'arrêtait pas de me parler et je comprenais un mot sur douze. Au final j'ai du mettre mes écouteurs pour être tranquille.

Bref, le bus arrive, et là je découvre un nouveau concept, le bus couchette. Que des places allongées, mais deux lits doubles de chaque côté, donc il faut partager son lit, qui soit dit en passant est absolument degueulasse. Heureusement les places sont numérotées et j'ai eu la chance de me retrouver au fond du bus où les places sont un poil plus larges, enfin cinq personnes sont censées tenir quand même. Je commence à m'installer et à prendre un peu mes aises, quand je vois arriver...mon copain venant du Bush ! Le moulin à parole ! Au final on se retrouve seulement à deux au fond, donc on a de la place. Le bus démarre et il fait au moins 40 degrés à l'intérieur, c'est horrible. J'essaye de penser à autre chose lorsque j'ai cette vision d'horreur, le type à côté enlève son short ! Je crois que le trajet va être long, j'ai cette impression d'être coincé et de devoir partager ma cellule de prison avec cette charmante personne. Quelques minutes plus tard je n'arrive pas à fermer l'œil à cause de cette chaleur, et surtout de ce qui se trouve à côté de moi. Bien qu'on ait de la place, le gars prend pratiquement toute la largeur pour venir ronfler au creu de mon oreille, c'est un cauchemard. La chaleur devient presque insupportable quand justement le bus s'arrête, on nous fait descendre sans rien nous dire. On attend au moins 40 minutes durant lesquelles personnes ne nous explique rien. Au final il y avait un problème avec l'air conditionné, d'où la chaleur, et nous devons donc changer de bus. Nous aurons au total perdu deux heures. La bonne nouvelle c'est que le nouveau bus n'est pas du tout fait de la même manière, il n'y a plus de repère de numérotation et donc chacun se met où il veut. Dans l'histoire, j'arrive sournoisement à récupérer un lit tout seul !! Une grande victoire à ce moment là.

Ce trajet aura donc été assez éprouvant. A Paksé, après une bonne nuit,  je fais le choix d'aller visiter les temples de Vat Phu situés à Champassak à quelques kilomètres, et d'y passer deux jours. Encore une fois, le trajet jusque là-bas sort de l'ordinaire. Pour faire court, le bus m'a laissé au milieu de nulle part. Le chauffeur m'a dit qu'il me restait 10 min de marche. 40 min plus tard, sous une chaleur écrasante et mon gros sac sur le dos je n'étais toujours pas arrivé. Heureusement, un gentil laotien en moto s'est arrêté pour m'aider à finir le trajet.


A Champassak on se retrouve à seulement trois touristes avec un couple de français. C'est vraiment très calme, mais la situation au bord du Mékong est assez sympa. Je loue un vélo, les temples de Vat Phu sont à 8km environ. Il s'agit d'un mini Angkor. De vieux temples en partie en ruine et recouverts par la végétation. D'abord hindou, le temple est devenu un lieu de prière pour les bouddhistes, maintenant inscris au patrimoine mondiale de l'UNESCO.




Le complexe n'est pas très grand, on le constate en montant en haut d'une colline. Il fut construit autour du Ve siècle après J.C, et occupait une place importante pour les Khmers, avant que ces derniers ne choisissent finalement Angkor comme capitale.


Justement, en haut de la colline, une petite grotte abrite la source sacrée, qui est ensuite dirigée vers le sanctuaire.


Le sanctuaire est assez curieux car à l'extérieur on distingue des représentations de dieux hindous sculptés dans la roche, alors qu'à l'intérieur siège un bouddha orné de fleurs et d'offrandes. C'est assez paradoxal.



Et en avant première, la pochette de mon nouvel album :


Une assez belle visite, bien que relativement courte. Le passage par ces temples représente pour moi une très bonne approche avant d'aller visiter ceux d'Angkor. Mais définitivement nous sommes en basse saison et il n'y a personne, c'est le plus souvent très agréable de ne pas se retrouver au milieu de hordes de touristes, mais parfois c'est un peu calme, un peu trop.


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