Macao

Je dois dire que je ne savais pas trop à quoi m’attendre en allant à Macao. J’avais entendu parler de copie conforme de Las Vegas mais aussi d’influence coloniale. C’est donc vraiment la curiosité qui m’a poussé à y aller.

Pour m’y rendre je prends un gros catamaran qui fait le trajet en 1h. La toute première chose sur laquelle je tombe en arrivant est ce contraste :

Cette photo témoigne parfaitement de ce qu’est Macao, une île où pauvreté et démesure se côtoient de très très près.

Je commence ma visite par la partie coloniale, d’influence portugaise donc, et préfère d’abord éviter les gros casinos. Je constate que tous les panneaux sont à la fois en cantonais ET en portugais.

Les ruines de l’Eglise St Paul sont assez particulières car en fait il ne reste que la façade de l’édifice, conséquence d’un incendie.

Certaines rues abritent des bâtiments de l’époque coloniale qui dénotent complètement avec ce que l’on peut voir dans la région.

Tout au sud de l’ile je trouve même une petite bibliothèque bien conservée à côté des quelques restaurants.

Il  y a de nombreuses églises et au milieu le temple A-Ma qui daterait d’avant l’arrivée des Portugais.

Mais Macao c’est aussi ça :

De grosses barres d’immeubles délabrés, et des petites maisons de pêcheurs rattrapées par la végétation.

Maintenant que j’ai vu le côté historique, allons voir l’autre facette de l’ile. Là, on peut dire que j’ai été servi. Au centre, tout comme au nord, c’est l’apogée de l’ostentatoire. Des constructions comme je n’en ai jamais vu, la simple partie métallique de cette statut par exemple doit faire pas loin de 20m :

Tout est démesuré, c’est complètement fou, et comme à Las Vegas, on trouve une réplique de la Tour Eiffel.

Chaque hôtel possède son propre casino  et il y en a des dizaines et des dizaines. Je me rends dans l’un d’entre eux histoire de voir de plus près ce qui fait que tout ça existe. Déjà je suis surpris, je ne vois que des Chinois, pas un seul occidental, peut-être parce que les jeux auxquels ils jouent sont tout simplement incompréhensibles. Moi tout ce que je vois ce sont des pions et des numéros. J’ai cru à un moment donné avoir compris, et lorsque j’ai vu que le joueur avait à priori perdu, il a éclaté de joie...donc j’ai rien compris.

Il faut savoir qu’à Macao transite plus d’argent que dans toutes les autres villes de casino du Monde réunies ! Et moi avec mon short, mes baskets et mon sac-à-dos...qu’est-ce que je fais là ?

Au-dessus des casinos, des centres commerciaux, puis j’imagines toutes les chambres et suites réservées aux joueurs.

Une mention spéciale pour l’hôtel Venitian. Alors là c’est le pompon. Une replique de Venise avec la Place St-Marc, le pont du Rialto, et même le Palais des Doges !

Mais attention ce n’est pas fini, à l’intérieur, au premier étage, ils ont reproduit les canaux !! On peut s’y balader en gondole !! Oh les cons !!

Et le meilleur gondolier qu’ils ont trouvé c’est lui :

Un authentique vénitien qui chante en canto-italien. Ils m’auraient proposé d’aller à Murano en vaporetto que ça ne m’aurait pas étonné. A ce moment là j’ai vraiment regretté d’être tout seul car j’aurais aimé croiser un regard qui aurait acquiescé : « oui, ceci est lunaire ».

J’ai franchement bien rigolé, mais je ne me suis pas trop attardé le soir car je pense que j’en ai assez vu. D’ailleurs le retour sur Hong Kong était proche d’un enfer. Pour une histoire d’heure indiquée sur mon ticket retour j’ai dû attendre plus de 2h mon bateau en pensant pouvoir en prendre un plus tôt tous les ¼ d’heure. C’était interminable, surtout que j’étais exténué de ma journée...oh combien riche en émotions.

Macao n’est franchement pas incontournable, sauf si on a beaucoup de temps dans la région, ce qui était mon cas. La partie coloniale vaut le coup car c’est particulièrement joli et inattendu ici. Je dirais que la partie casino peut être sympa entre potes car c’est quand même drôle au moins une fois, sans ça, passez votre chemin.