vendredi 19 août 2016

Noosa

Ça y est je suis à Noosa ! La route fut longue mais j'y suis enfin. Noosa représente pour moi le début d'une période pendant laquelle je vais pouvoir me poser un peu et profiter de la mer, et surtout du surf. C'est une ville pas très grande, et qui paraît assez riche. Dans la rue principale on trouve toutes les boutiques de marques de surf mais aussi d'autres marques permettant de très bien s'habiller. Et surtout, de nombreux restaurants, je pense qu'il est bon de se faire voir ici. La plage principale est jolie mais sans plus, elle est bordée par une petite promenade en bois, très sympa le soir.



Lorsque l'on s'écarte un peu de la plage on arrive vers les quartiers résidentiels, tous construits le long de canaux faisant la jonction entre la rivière et la mer.


C'est très joli, certaines maisons ont leur petite plage.


Et du coup, beaucoup se déplacent en canoë ou en "Stand up padle", cette grosse planche sur laquelle on se tient debout en pagayant avec une longue rame.


Attention tout de même, certains petits requins remontent ces canaux...paraît-il.

C'est une très belle petite ville balnéaire, mais quand on arrive en van c'est une grosse galère. D'abord les premiers campings sont très excentrés et ne permettent pas de pleinement profiter de la mer et de la ville, et surtout ils sont très chers comme beaucoup de choses ici. Je trouve finalement une solution, une auberge de jeunesse propose aux voyageurs de dormir dans leur van sur un emplacement devant l'auberge, tout en profitant des douches, de la cuisine et des autres parties communes (qui me permettront de voir la cérémonie d'ouverture des JO d'ailleurs). Malgré cette solution il me faut quand même chaque jour prendre le van pour aller me garer près de la plage (s'il y a de la place) sans être sûr de retrouver une place le soir à l'auberge car il ne font pas de réservations. Bref, c'est pas la grosse grosse détente.

Un peu plus haut on trouve la plage des surfeurs.


Justement, je suis bien décidé à faire des progrès ici car mon niveau laisse à désirer, en même temps j'en ai pas fait souvent. Je pars donc à la recherche d'une planche. Je mets vite de côté la solution de louer à 40$ (27 euros à peu près) les 2h, et je choisis donc d'en acheter une dans les 150$ que je revendrai à Sydney. Je parcours d'abord les magasins locaux, et je laisse vite tomber vu les prix, même d'occasion. Ma seconde option est "Gumtree", l'équivalent du "Bon coin" en France. Et là je trouve assez facilement mon bonheur. N'ayant pas encore été dans l'eau pour tester les vagues je pars sur une planche plutôt courte en me disant qu'ici les vagues auront du punch. Je récupère la planche chez un type d'une quarantaine d'années qui à priori venait de s'enfumer la tête. En deux minutes j'étais son "Bro". Dans la discussion je lui dis que maintenant il ne me manque plus que la combinaison (oui parce qu'il fait quand même un peu froid quand on reste la journée entière dans l'eau). Et ça tombe bien il en a une, mais à manches et jambes courtes. Je l'essaye et la combinaison est tellement vieille qu'elle est toute détendue, je flotte dedans on dirait un peignoir et le gars me dit "Nickel ! 50$ elle est à toi !". C'est à dire que pour 50$ de plus j'en ai une neuve à ma taille avec les manches et les jambes longues. Je lui laisse donc sa serpillère mais repars avec la planche.

Je trouverai finalement ma combinaison (neuve) dans la boutique d'un français qui s'est installé ici avec sa femme depuis 23 ans. On a bien sympathisé.

Et je me jette à l'eau.


Oula ! L'accueil est froid. Il faut savoir que nous sommes en basse saison et donc dans l'eau il n'y a que des locaux qui se connaissent très bien et qui viennent probablement tous les jours. Quand j'arrive je suis l'attraction, ou plutôt l'inverse car on m'ignore totalement au point de prendre les vagues devant moi comme si je n'existais pas. On m'avait prévenu. Il paraît qu'ils se battent déjà entre eux alors un pauvre petit débutant français qui vient passer trois jours sur place...

De tout façon c'est une catastrophe, la planche ne va pas du tout, les vagues sont molles et d'ailleurs tous ont des longboards, à savoir des planches beaucoup plus grandes que la mienne, tellement grandes que les types ont le temps de marcher dessus pendant qu'ils surfent, il doivent même avoir plusieurs itinéraires c'est pas possible. Bon, du coup ça m'agace, je ne prends pas une seule vague alors qu'eux les prennent toutes...je sors. Après avoir méthodiquement rincé ma planche et ma combinaison suite à cet échec cuisant je retourne à mon van. Je fais reposer la planche cinq secondes sur la portière le temps que j'attrappe les clés. Et bien entendu le surf tombe...je le récupère avec un trou dedans...champion du Monde ! A ce moment là je me souviens très bien m'être dis que j'avais une vie de crotte. Mon premier réflexe a été d'aller voir le français qui tient sa boutique de surf. Je lui relate les faits...honteux. Il a pris au moins une heure de son temps pour colmater le trou avec de la pâte puis poncer pour redonner sa forme initiale à la planche, sans rien me faire payer, adorable.

Je finis par acheter une deuxième planche (un mini Malibu de 7ft pour les connaisseurs) plus adaptée, mais toujours pas de longboard qui pour moi sont des surfs de retraités (avec tout le respect bien-sûr). J'ai réussi à revendre l'autre trois jours plus tard à Brisbane 10$ de plus.

Et pour fuir un peu la mauvaise ambiance je vais sur un autre spot environ 30km plus au sud, à Caloundra.


C'est un tout petit peu plus sauvage bien que fréquenté quand même, mais j'ai un peu plus de place pour pratiquer.


Le soir, je vais voir le coucher de Soleil sur une plage en partie cernée par la mer, créant une sorte de presqu'île.  


Ces quelques jours passés autour de Sunshine Coast ont été mitigés. J'ai apprécié de pouvoir enfin me mettre à l'eau avec une planche de surf mais j'ai mis du temps à trouver la bonne planche et surtout les différents endroits où dormir. Je me suis en plus ajouté un petit stress inutile en faisant tomber cette planche. Contrairement à ce que je pensais, l'option de faire tout ça en van n'est pas forcément la plus simple et la plus flexible. Mais bon, peut-être que ça s'arrange en descendant vers le sud.

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