dimanche 11 septembre 2016

Kaikoura

J'atterris maintenant dans LE pays que j'attends de visiter depuis très très longtemps : la Nouvelle Zélande. Je n'avais jamais franchi le pas car c'est loin, cher et il faut au moins un mois pour bien apprécier tout ce que ce pays a à offrir. Et ça tombe bien car c'est justement la durée que je m'octroie ici en prévoyant de faire le tour des deux îles, à commencer par celle du sud. Cette fois j'ai opté pour un monospace aménagé. La différence par rapport au van c'est que c'est un peu plus petit donc il faudra un peu jouer à Tetris, mais au moins c'est une vraie voiture, plus silencieuses, moins consommatrice en carburant, plus confortable à la conduite, et un vrai lit bien confortable. Par contre je n'ai pas vraiment de table mais je prévoie de m'arrêter systématiquement dans des endroits où j'aurai tout ce qu'il faut à disposition.

J'arrive à Christchurch sous une pluie battante et surtout il fait très froid, ça me change de l'Australie. Je n'y passe qu'une seule nuit, le lendemain je récupère ma voiture et file direction Kaikura, connu pour être le spot pour voir les baleines à coup sûr. Je ne m'attarde pas sur la roue crevée à peine sorti du garage (un défaut de la valve), la batterie à plat un peu plus tard (un défaut dans les branchements) et la gazinière qui ne marche pas. Je crois que ce qui m'entoure est tellement beau que rien ne peut me saper le moral.

Me voilà donc à Kaikoura sous le Soleil, la meilleure entrée en matière possible. Des collines très vertes sur fond de montagnes enneigées, et tout ça au bord de la mer.


La vue est à couper le souffle et je sens que cette expression va souvent revenir. En l'espace d'une heure je suis à fond dans ce voyage, l'Australie est déjà très loin derrière.


Je m'inscris donc à une petite croisière pour aller voir les baleines que j'ai souvent raté. Le bateau est un catamaran à moteur sur lequel nous embarquons à une trentaine.


En prenant un peu de distance avec la côte on prend la pleine mesure de ce massif montagneux.


Il n'aura pas fallut longtemps pour trouver une première baleine.


C'est à peu près toujours la même chose à savoir que les baleines remontent à la surface et y restent environ vingt minutes. Puis elles plongent pour rester en apnée pour environ deux heures. On voit donc toujours leur dos d'abord avec quelques jets d'eau lorsqu'elles expulsent l'air, puis lorsqu'elles se mettent à plonger c'est le spectacle, on attend tous cette fameuse vue de la queue qui s'enfonce progressivement dans l'eau.


Une petite précision tout de même, je pensais avoir vécu le pire en terme de conditions lorsque je suis allé plonger sur la barrière de corail (en Australie), mais là, même s'il fait beau et qu'il n'y a pas du tout de vent, nous avons droit à d'énormes creux. Je dirais que sur trente personnes, une douzaine était malade (vision d'horreur, tous avec leur petit sac en papier blanc...enfin au début). Moi qui suis très sujet à ce genres de maux, j'ai encore une fois bénéficié d'un état de grâce, ce qui m'a permis de profiter à fond de l'expérience. Les autres étaient tous blancs comme des linges, ils ne sont même pas sortis voir les baleines. Bon, je n'en menais pas large quand même, ça allait mais je n'aurais pas fait la roue en jouant de la flûte à bec.

L'équipe présente sur le bateau utilise un sonar pour écouter les baleines et les localiser. Et quand nous nous rendons de point en point nous avons l'occasion de voir beaucoup d'autres choses et notamment beaucoup de dauphins qui viennent jouer avec le bateau.



Mais également des albatros ! Cet oiseau est gigantesque, d'ailleurs, si ce n'est pas le plus gros c'est en tout cas celui qui a la plus grande envergure (plus de trois mètres), plus grand encore que le condor !


Ils mettent du temps à s'envoler mais une fois en l'air ils planent et rasent l'eau à la recherche de nourriture. C'est très beau à regarder. J'ai d'ailleurs appris qu'ils dormaient en volant. Je crois qu'ils arrivent à reposer un hémisphère de leur cerveau pendant que l'autre gère la phase de planée.


Puis nous arrivons sur une autre baleine prête à plonger :




Bien-sûr nous avons vu de nombreuses espèces différentes mais honnêtement en ne voyant que leur dos je ne saurais pas dire ce qui les différencie. Mise à part la forme de la queue en effet mais il faut avoir l'œil aiguisé. Ils nous ont pourtant diffusé des films pour justement nous permettre de les reconnaître.

Celle-ci me faisait penser à un dinosaure avec cette crête bien marquée :


Godzilla !


Elle nous a fait un plongeon parfait.


De retour sur la terre ferme, je slalome entre les gens qui titubent en essayant de reprendre leur esprit, puis me rends sur la plage de galets. Elle est très foncée et l'eau très verte, le contraste est prononcé.


Au bout il y a une petite péninsule, c'est normalement là que je devrais trouver les lions de mer.



Et je ne suis pas déçu.


Il y en a partout, ils sont tous en train de faire la sieste. Pour moi ce sont un peu les koalas marins, j'ai l'impression qu'ils portent le poids du Monde sur leur épaules.




Et pour finir la journée en beauté je prends un peu de hauteur.


La ville de Kaikoura a effectivement un emplacement parfait, au bord de l'océan, proche des baleines, lions de mer, et autres dauphins ou albatros, et surtout au pied des montagnes.


Juste pour le plaisir, une dernière petite photo un peu retouchée, mais ce moment était tellement particulier que j'avais envie d'en remettre une couche :


Je suis extrêmement content d'être venu jusqu'ici. C'était pourtant un pari car je suis parti au nord sur 200km alors que mon parcours va me faire faire le tour de l'Ile du Sud par le sud justement. C'est donc un gros détour qui en valait vraiment la peine. Je trouve également que c'est un endroit parfait pour une première approche de ce magnifique pays car il regroupe à la fois la mer, la montagne et la faune marine.

Maintenant, retour vers le sud et dans les terres pour aller marcher au pied du Mont Cook.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire