jeudi 29 septembre 2016

Parc Tongariro

Bon, cette fois la pluie commence a persister. J'ai du mal à me plaindre car depuis plus de cinq mois j'ai eu beaucoup de chance avec la météo, mais cette fois ça risque de compromettre un peu mes plans. J'ai fait la route hier après Wellington pour arriver jusqu'au Tongariro Park qui héberge de gros volcans. J'envisage de faire le Tongariro Alpine Crossing censé être une des plus belles rando du Monde (je me méfie). L'itinéraire est une traversée, mais vu que je n'ai personne pour me récupérer de l'autre côté je vais aller jusqu'au point culminant puis ferai demi-tour, de toute façon il paraît que la seconde partie est une traversée de forêt et ne présente qu'un faible intérêt.

Le plafond est assez haut donc la vue est un minimum dégagée et la pluie semble s'être arrêtée, pour combien de temps ? Je m'équipe comme si je m'apprêtais à prendre une grosse saucée, on ne sait jamais, au moins je serai préparé, contrairement aux autres que je vois partir en jean et baskets de ville. J'ai le présentiment que je vais me retrouver un peu en galère et je me trompe rarement sur ce genre de choses. Le début du trek est complètement différent de ce que j'ai pu voir jusqu'ici, en effet le terrain est volcanique et les rares plantes qui parviennent à y pousser sont soit très rouges soit très jaunes.


J'arrive à me convaincre que je passe un super moment, mais je ne perds quand même pas des yeux ce qui m'attends plus haut...ça sent pas bon tout ça.

Quelques ruisseaux arrivent à se former, sûrement l'accumulation d'eaux de pluies et d'un peu de neige car ici c'est un volcan donc il n'y a pas de glacier.


Comme souvent c'est très bien balisé et les passages marécageux sont traversés par des allées en bois.


Ce paysage a servi de décor pour le Mordor dans le Seigneur des Anneaux, décidément je les enchaîne en ce moment.


Plus je monte plus je m'enfonce dans le nuage qui ne veut pas se décrocher de cette montagne, et plus je prends la pluie.


On distingue parfaitement les coulées de lave depuis en haut :


Terre de désolation :


Cette fois je suis vraiment dans le nuage, il fait très froid mais je dois reconnaître que la vue et tout de même magnifique :


Quel plaisir, c'est ÇA les vacances ! Et dire que je pourrais être sur une plage en train de siroter un cocktail...quelle chance j'ai !


Ça commence à être dur mais c'est encore supportable et pas dangereux donc je continue. Cette fois la pluie laisse place à la neige, finalement c'est mieux, ça ne mouille pas (il faut trouver le positif partout où il se cache).


Puis j'arrive sur un grand plateau qu'il me faut traverser...des sables mouvants ! Je m'enfonçais dedans c'était une horreur, j'avais vraiment l'impression que si je m'arrêtais dix secondes je risquais d'y laisser mes chaussures.


D'ailleurs c'est à ce moment précis que j'ai pris la décision de ne plus me préoccuper de mes chaussures, j'étais tombé sur plus fort que moi.

Après le plateau une nouvelle montée cette fois beaucoup plus raide qui devrait m'amener au point culminant de la rando.


Pendant cette montée je me suis vraiment posé la question de faire demi-tour car ça devenait pas très fin avec l'arrivée de rafales de vent en plus du froid, de la neige et de la pluie qui a fait son retour...j'ai l'impression qu'on me test c'est pas possible. Je me dis que si je continue, des types cachés vont m'envoyer des sceaux d'eau en pleine tête, je suis dans Interville j'en prends plein la figure. J'ai finalement persisté pour arriver jusqu'à ce fameux point visé au départ. Les autres randonneurs ont déjà rebroussé chemin depuis bien longtemps donc je suis maintenant tout seul. Je ne vois absolument rien, ce qui est dommage car normalement sous mes yeux se trouvent un lac vert émeraude, un autre bleu turquoise et un grand cratère, mais j'ai au moins la satisfaction d'être allé au bout de ce que je m'étais fixé sans pour autant prendre de risques.


Il est possible par un aller-retour supplémentaire d'1h30 d'atteindre le sommet du cratère mais là ce serait de la folie, d'ailleurs je ne vois même pas la trace d'où je suis.


Pour la redescente je dois même enlever mes gants qui finalement ne font plus que retenir l'humidité et empirer les choses. Même en étant bien équipé j'ai le pantalon trempé et je ne parle pas de mes chaussures. J'ai pris cher ! Le plus embêtant c'est que par le jeu de la chaleur du corps et du froid de l'extérieur, de la condensation s'est créée dans la poche qui contient mon téléphone. Il semble ne pas avoir apprécié, à l'heure où j'écris ces lignes "iPhone 5 Ed" nous à quitté après m'avoir fait parcourir le Monde dans les meilleurs conditions. Il passera la nuit dans un sac de riz en espérant que ça absorbe l'humidité. Ça n'était pas vraiment la journée que j'avais imaginé, je n'ai malheureusement pas complètement pu profiter du spectacle qu'offre ce parc de volcans mais j'ai quand même, une fois au sec, su apprécier cette randonnée. Encore de beaux contrastes de couleurs mais surtout de matières avec ces plantes, ces rochers volcaniques et cette neige. J'espère que la météo va s'améliorer car demain je saute en parachute au-dessus du lac Taupo !

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