mardi 13 septembre 2016

Mont Cook

Je me suis maintenant éloigné de la mer et je ressors mes affaires de montagne rangées au fond de mon sac depuis le Népal. Depuis Kaikoura jusqu'à Mont Cook où je me rends, j'ai plusieurs heures de route. Sur le chemin je traverse une des régions qui a servi de décor au Seigneur des Anneaux, notamment pour le pays du Rohan (pour les fans), avec malheureusement un poteau électrique qui gâche un peu le paysage.


Puis je commence à me rapprocher du centre de l'île pour apercevoir les Alpes du Sud, oui c'est bien comme ça que ce nomme ce massif. C'est le Capitaine Cook, lorsqu'il l'a découvert en 1770, qui lui a donné ce nom, impressionné par sa hauteur. On compte 17 sommets de plus de 3000m. Et je dois reconnaître que ça y ressemble quand même beaucoup...en plus sauvage.

Je passe d'abord devant le lac Tekapo :


Puis je rejoins le lac Pukaki qui est complètement calme, c'est un vrai miroir !



C'est ici que je décide de passer la nuit. D'ailleurs le camping où je suis resté était tellement bien que j'y suis resté deux jours. De grands espaces, de bonnes installations, une vue incroyable au bord du lac, et même un petit salon chauffé, je me sentais comme à la maison. Ici le mot "camping" n'est pas à prendre au même sens qu'en France, ça n'est pas du tout la même ambiance. J'en profite avant qu'il fasse nuit pour aller courrir un peu le long de ce lac totalement sauvage.


Le lendemain je me lève tôt pour faire les quelques kilomètres qui me séparent des randonnées. Sur la route je suis tout seul ou presque, et autour de moi il n'y a rien à part des paysages magnifiques.


Je choisis comme première randonnée de suivre le Hooker Valley Track. Il s'agit plus d'une promenade, c'est tout plat et cela dure 2h et demi aller-retour.


Le chemin est très bien fait et les ponts suspendus beaucoup plus sûrs que ceux que j'ai pu voir au Népal.


Je m'enfonce dans la vallée et j'arrive face au Mont Cook, 3754m, c'est le point culminant de la Nouvelle Zélande.


Ce qu'on ne voit pas sur ces photos c'est que le vent est très très fort. Au point de me faire tituber. D'ailleurs c'est assez drôle car en rentrant à la voiture il n'y avait plus de vent et je continuais à tituber, le corps s'étant adapté à luter contre le vent.



Au bout de la randonnée, c'est la récompense, un grand lac bleu turquoise avec en plein milieu, des icebergs qui se sont détachés du glacier.


Ce paysage m'a beaucoup rappelé la Patagonie mais en plus petit.


Au retour je décide de monter jusqu'à Kea Point qui est censé être un beau point de vu. Je monte en effet, sauf que là-haut les rafales de vent sont insupportables. Les gravillons sont soulevés et je les prends directement dans la figure, si bien que je suis obligé de m'abriter accroupi derrière un panneau pour me protéger le temps que ça passe. Encore une scène assez curieuse. J'ai estimé les rafales à environ 93km/h mesuré à l'œil nu pour être plus précis.

Je profite du coin et file vers un autre spot, les Blues Lakes, qui sont en fait tout petits et plutôt verts. Au moins ici je suis à l'abri du vent pour quelques minutes.




Puis c'est au tour du chemin qui mène jusqu'au glacier de Tasman. Durant la montée j'ai une vue imprenable sur la vallée :


Et sur les Blues Lakes que je viens de voir :


Et comme pour Hooker Valley, je retrouve des morceaux de glace qui se sont décrochés :


Encore une fois le vent est très présent :


D'ailleurs on distingue comme de la fumée de part et d'autre du lac...


...il s'agit en fait du vent qui souffle la caillasse, preuve de sa violence.



J'arrive quand même à trouver un endroit où poser mon petit trépied car le reste du temps il ne tient pas, renversé par les rafales. D'ailleurs je préfère m'accroupir pour la photo car si je me lève je me retrouve en Polynésie.


Sur le retour je vois cette pancarte qui me rappelle un peu chez moi.


Un passage dans les Alpes du Sud marquant part les paysages, le calme et l'aspect sauvage, mais aussi par le vent très présent dans cette region. Pour retrouver ce que j'ai vu je dirais qu'il faut beaucoup d'Alpes, une bonne dose d'Islande, et un tout petit peu de Patagonie. Je devrais retrouver le massif un peu plus tard lorsque je commencerai à remonter la côte Ouest.

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